Selon Miguel Maya, président exécutif de BCP, les résultats nets obtenus sont « assez raisonnables », compte tenu de la « situation géopolitique assez difficile ».
La marge financière (différence entre les intérêts perçus sur les crédits et les intérêts versés sur les dépôts) a augmenté de 3,6% pour atteindre 721,1 millions d’euros, tandis que les commissions ont progressé de 2,1% pour s’établir à 201,4 millions d’euros.
En ce qui concerne uniquement l’activité au Portugal, les bénéfices de BCP ont grimpé de 7,6% pour atteindre 218,9 millions d’euros.
Par ailleurs, l’opération internationale a affiché un bénéfice de 24,5 millions d’euros, enregistrant une baisse de 20,2% par rapport au premier trimestre de 2024, ce qui reflète une chute de 84,3% à 3,7 millions d’euros au Mozambique.
Faisant valoir que le BCP est présent au Mozambique depuis 30 ans, le président exécutif a déclaré que l’opération est « résiliente » et que la baisse des bénéfices est due à la dégradation de la note du pays, provoquée par l’instabilité politique, ce qui a conduit la banque à provisionner 18 millions d’euros.
En ce qui concerne l’opération en Pologne, les bénéfices ont augmenté de 39,6% pour atteindre 42,8 millions d’euros. Le gestionnaire a considéré que la normalité est rétablie pour Bank Millennium, après que la banque polonaise détenue par BCP ait été pénalisée ces dernières années par l’octroi antérieur de crédits hypothécaires en francs suisses.
La progression de 3,6% de la marge financière est essentiellement attribuée à la performance de l’opération internationale (où cette rubrique a progressé de 10,7% pour atteindre 395,2 millions d’euros), tandis qu’au Portugal, une diminution annuelle de 3,9%, à 325,8 millions d’euros, a été constatée, provoquée par la « réduction des taux d’intérêt, impactant particulièrement le portefeuille de crédit ».
Miguel Maya a néanmoins jugé que la marge financière a fait preuve de « résilience », malgré le contexte de baisse des taux.
Quant aux commissions, elles ont augmenté de 3,9% au Portugal et ont reculé de 2,5% lors des opérations internationales.
Les coûts opérationnels ont progressé de 10,4% pour atteindre 339,7 millions d’euros, les coûts liés au personnel augmentant de 13,5% pour atteindre 188,1 millions d’euros.
Les dépréciations et autres provisions ont baissé de 15,4% au premier trimestre pour s’établir à 191,2 millions d’euros.
Le portefeuille de crédits a crû de 2,2% pour atteindre 58,1 milliards d’euros au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2024, une hausse expliquée par l’augmentation de 28,1 milliards à 29,2 milliards d’euros des crédits à l’habitat et par la hausse enregistrée dans le crédit à la consommation (qui est passé de 6,9 milliards à 7,6 milliards d’euros). En revanche, le portefeuille de crédits aux entreprises a légèrement diminué de 21,8 milliards à 21,3 milliards d’euros.
Les ressources clientèles ont augmenté de 6,1% pour atteindre 104,6 milliards d’euros, avec la plus forte hausse concernant les dépôts à vue (dont le montant est passé de 44,5 à 48,5 milliards d’euros), tandis qu’une légère augmentation (de 36,3 à 36,6 milliards d’euros) a été observée dans les dépôts à terme.
BCP comptait 6 229 employés au premier trimestre de cette année (soit 40 de moins par rapport au trimestre correspondant) et a également enregistré une diminution de deux agences, portant le total à 397.
[Mise à jour de l’information à 18h16]