« Il existe un consensus selon lequel les limites de saturation n’ont pas encore été atteintes de manière généralisée et qu’il pourrait même y avoir un potentiel de croissance », conclut une étude commandée par la municipalité de Torres Vedras, dans le district de Lisbonne.
L’étude, dont les conclusions ont été présentées aujourd’hui à la plage de Porto Novo, a été développée par l’Association des écoles de surf du Portugal au cours d’une année pour évaluer les « capacités de charge récréatives indicatives pour les plans d’eau » des 12 plages de la municipalité.
Selon le rapport, auquel l’agence Lusa a eu accès, le nombre de pratiquants de la discipline englobe plus de 50 millions de surfeurs et plus de 120 millions de passionnés dans le monde entier, ce qui contribue à « une augmentation de la charge sur les plages » et à une augmentation conséquente des accidents et des « situations de tension et de conflit entre les différents utilisateurs des plages ».
Avec cette étude, « absolument innovante au Portugal », la municipalité de Torres Vedras pourra « réglementer » cette activité, en calculant les limites de charge et en mettant en pratique « un ensemble de propositions » pour l’aménagement des 12 plages, précise le document.
Les conclusions se sont basées sur des enquêtes auprès de 997 baigneurs et 31 surfeurs, ainsi que sur le comptage du nombre d’utilisateurs des plages, entre novembre 2023 et octobre 2024.
Le diagnostic révèle que ces espaces balnéaires « sont encore loin d’être saturés », puisque 97 % des surfeurs et 100 % des baigneurs considèrent que le nombre de personnes dans l’eau est « confortable » et qu’il pourrait même « être encore plus élevé sans compromettre la qualité de l’expérience ».
Les personnes interrogées n’ont pas non plus identifié de situations de conflit entre les utilisateurs des plages, où 16 zones de surf potentielles et 18 zones potentielles pour les écoles de surf ont été identifiées, selon les conditions de mer et la formation des bancs de sable.
Le rapport maintenant présenté suggère des calculs pour définir le nombre d’écoles de surf et de surfeurs pouvant pratiquer simultanément sur chaque plage, et recommande à la municipalité de développer « un modèle de tourisme de surf axé sur la valeur et la qualité de l’expérience, plutôt que sur un modèle privilégiant le volume, permettant de différencier la destination Torres Vedras pour ce qui a été valorisé par tous les participants à l’étude : la tranquillité et la possibilité de surfer des vagues de haute qualité avec peu de monde ».
L’étude propose même qu’il puisse y avoir « une concertation intermunicipale dans l’octroi de licences et la gestion des écoles de surf », afin de garantir l’équilibre de leur distribution sur les plages de la région de l’Ouest, en évitant que les limitations dans une certaine municipalité ne surchargent les territoires voisins.
Les propositions incluent également d’augmenter les systèmes de surveillance et de sauvetage tout au long de l’année, de maintenir les accès et les passerelles, et de promouvoir le nettoyage rapide des algues qui se déposent sur le sable.
