Depuis 2018, un prêtre portugais occupe le poste de curé de la cathédrale d’Osaka, au Japon, et sert également de vice-commissaire pour l’espace du Vatican, lequel se trouve à l’intérieur du Pavillon de l’Italie. Selon ses observations, l’exposition de ce tableau attire de nombreux visiteurs.
La ‘Déposition’ de Michelangelo Merisi, connu sous le nom de Caravage, créée au début des années 1600, est conservée dans les Musées du Vatican. Ce tableau représente le moment où le corps de Jésus est descendu de la croix par Nicodème et Jean, puis placé sur la Pierre de l’Onction, en présence de la Vierge Marie, Marie Madeleine et Marie de Cléophas.
Interrogé sur l’éventuelle augmentation des visites suite au décès du Pape François, le curé affirme qu’il n’y a pas de lien direct.
« Je pense que le nombre de visiteurs a été bon et a répondu à nos attentes, je ne crois pas que cela soit lié à la mort du Pape François », déclare-t-il.
En fait, « lors du décès du Pape François, nous avons préparé un espace pour que les gens puissent déposer des fleurs (…), je ne pense pas que cette augmentation des visites soit liée à cela, mais plutôt au thème que nous avons choisi », explique Nuno Lima.
« Le thème de l’espace du pavillon du Vatican est ‘La beauté porte l’espoir’ [‘La Bellezza porta Speranza’ en italien], nous sommes dans l’année de l’espoir, l’année sainte de l’espoir », précise-t-il.
Nuno Lima estime que « dans une ère de numérisation massive », rencontrer le tableau du Caravage avec sa beauté impressionnante incite les gens à venir le voir. C’est cet appel de la beauté qui, selon lui, attire les visiteurs.
« Je ne suis pas celui qui l’a choisi, mais j’ai contribué à organiser l’exposition. C’est le commissaire qui a fait le choix, mais c’est par la volonté du Pape François que le tableau est venu », explique-t-il.
Le tableau a pu être exposé grâce à l’intervention du Pape François, car il y a eu des difficultés pour que le Vatican prête une œuvre d’une telle importance, ajoute le prêtre portugais.
Décédé le 21 avril, le Pape François s’était rendu au Japon en 2019 et avait reçu un accueil chaleureux.
Le curé de la cathédrale d’Osaka précise avoir été surpris par la couverture médiatique de la mort du Pape François dans les chaînes de télévision japonaises, connues pour leur réserve, particulièrement vis-à-vis du christianisme et des religions.
Quant à son successeur, le prêtre espère une personne « capable de construire des ponts ».
« Nous disons en portugais que le Pape est le souverain pontife. Le pontife est celui qui construit des ponts et je pense que ce sera la grande mission du prochain Pape après le Pape François », poursuit-il.
François a été un Pape bâtisseur de ponts, et le prochain pourrait continuer cette mission, car c’est le grand souhait, non seulement des catholiques au Japon, mais aussi de tous à travers le monde, que le Pape puisse dans ce monde si divisé créer des ponts, souligne-t-il.
Nuno Lima est missionnaire de la Boa Nova, un institut portugais présent au Japon depuis 1999.
Actuellement, « en tant que prêtre, je rends le service nécessaire à la cathédrale », au sein d’une communauté petite mais qui s’accroît avec les étrangers.
« L’église japonaise est principalement composée de Japonais, qui sont enregistrés dans les paroisses, représentant environ 0,34 % de la population japonaise », poursuit-il.
Récemment, de nombreux étrangers viennent travailler au Japon, ce qui a considérablement diversifié la réalité de l’église japonaise, relate-t-il.
Par exemple, « dans la cathédrale, nous avons actuellement le dimanche des messes en japonais, en anglais, en vietnamien et en coréen », qui reflètent la diversité présente dans l’église japonaise.
L’église japonaise, bien que petite, essaie d’établir des liens avec les différentes réalités japonaises, comme le soutenait le Pape François.
Bien que le nombre de catholiques soit très faible, atteignant 1 % si l’on compte les étrangers, le contact des Japonais avec l’église dépasse largement ce chiffre, observe-t-il.
Certaines familles inscrivent leurs enfants dans des crèches ou écoles catholiques. L’université des Jésuites est reconnue au Japon, souligne-t-il, ajoutant que la présence de l’Église Catholique dans les milieux académiques, scolaires, et hospitaliers va bien au-delà de sa présence dans les églises.
La petite communauté de l’église au Japon répond aux besoins des personnes dans divers secteurs, notamment dans les services sociaux, les hôpitaux et les écoles, conclut-il.
Les 133 cardinaux électeurs qui doivent élire le nouveau Pape au conclave se réunissent aujourd’hui dans la Chapelle Sixtine à partir de 16h30 (14h30 à Lisbonne), entamant ainsi des votes secrets pour élire le successeur du Pape François.
L’Expo 2025 se déroule du 13 avril au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, située au large d’Osaka, dans la région du Kansai, au Japon.