Jusqu’au 19 juillet, l’événement du district d’Aveiro et de la région métropolitaine de Porto accueillera également des solistes portugais tels que Pedro Burmester, en misant sur des concerts à entrée libre ou sur des spectacles allant de 5 à 15 euros, afin d’offrir au public un contact proche avec différents genres musicaux, grâce à un « choix minutieux d’interprètes et de répertoires ».
L’analyse est d’Alexandre Santos qui, en tant que coordinateur de la programmation de l’événement organisé par l’Académie d’Espinho, souligne que le FIME reste une « référence incontournable dans le panorama des festivals de musique spécialisés au Portugal », non seulement pour « l’excellence » de ses protagonistes, mais aussi pour « l’innovation dans divers segments programmatiques, comme l’introduction du jazz dans les festivals de musique classique, les concerts spécialement conçus pour le jeune public ou les projets créés spécifiquement pour le festival, avec des structures résidentes ».
Le musicien américain Al Di Meola est l’une des vedettes de l’édition 2025, notamment parce que le 21 juin, il présentera à Espinho la première nationale de l’album « Twentyfour », enregistré durant le confinement de la covid-19 et désormais proposé en version acoustique.
Du Bénin, la chanteuse Angélique Kidjo arrivera le 19 juillet, également en première avec l’Orchestre Classique de Espinho (OCE), pour ce qu’Alexandre Santos définit comme un spectacle symphonique entremêlant « des chansons africaines emblématiques dans une rhapsodie avec des arrangements de Derrick Hodge ».
Le clarinettiste suédois Martin Fröst montera sur scène le 27 juin, avec le violoniste Daniel Rowland et la Camerata OCE, utilisant des œuvres de Kurt Atterberg, Brahms, Bartók, Göran Fröst, Osvaldo Golijov et Aaron Copland pour revisiter la musique des peuples nomades de Hongrie, la tradition roumaine et le registre populaire juif d’Europe centrale.
Un autre tête d’affiche est le saxophoniste américain Joshua Redman, qui, le 16 juin, jour férié municipal, se produira pour la première fois au Portugal avec un ‘big band’, en l’occurrence l’Orchestre de Jazz de Espinho. « Héritier de la tradition exploratoire du jazz, ses groupes ont transformé le genre depuis les années 90 », indique le synopsis du concert, lui attribuant « une technique impeccable et une plasticité stylistique remarquable ».
Les différents scènes du FIME verront défiler également les interprètes suivants : le collectif Ars Ad Hoc, avec un récital de musique de chambre dédié aux modernismes; Lea Desandre et Thomas Dunford, avec des chansons françaises depuis le règne de Louis XIV jusqu’aux dernières décennies du XXe siècle; le groupe espagnol Anacronía, avec de la musique baroque de la famille Bach; et l’Orchestre de l’Académie Baroque d’Ambronay avec la violoniste Amandine Beyer, pour explorer des œuvres de compositeurs du Baroque italien comme Vivaldi et Albinoni.
Le pianiste portugais Pedro Burmester est également à l’affiche de 2025, évoquant le 4 juillet le Romantisme de Schubert avec le violoniste Pedro Meireles et le violoncelliste Filipe Quaresma, et le 11 du même mois, suivra le quartet du batteur américain Makaya McCraven, qu’Alexandre Santos identifie comme « un nom en ascension dans le panorama musical », grâce à son registre propre entre jazz, musique traditionnelle et pop-rock.
Le 51e FIME proposera encore deux autres spectacles inédits au Portugal : le 12 juillet, celui de Leticia Moreno & Friends, où la violoniste espagnole « reliéra les deux côtés de l’Atlantique » avec des sonorités allant de Bach à Vivaldi, Villa-Lobos et Piazzolla, et, le lendemain, celui du quartet britannique Kismet, où la contrebasse de Dave Holland et le saxophone de Chris Potter se joindront à la guitare de Kevin Eubanks et à la batterie d’Obed Calvaire pour une performance « absolument renversante » explorant « des territoires non cartographiés de l’improvisation ».
Pour les spectateurs plus jeunes, le FIME réserve deux de ses « concerts juniors » : le 8 juin, « Un voyage à travers le jazz » de Gunther Schuller, que l’Orchestre Classique de Espinho et le FIMEnsemble répéteront avec narration et humour une semaine plus tard au Coliseu do Porto, et, le 22 du même mois, « La Flûte enchantée » de Mozart, que le collectif hispano-néerlandais Coloquio 6 accompagnera d’un film du musicien et artiste visuel Dax Niesten.
