Selon les données du rapport annuel d’Évaluation de l’Activité des Commissions de Protection des Enfants et des Jeunes (CPCJ) pour l’année 2024, présenté publiquement cet après-midi, 13 373 enfants et jeunes ont eu besoin d’une mesure de promotion et de protection.
Parmi les situations détectées, il y avait 5 123 enfants ou jeunes victimes de négligence, 3 969 concernés par la violence domestique, 2 853 cas de comportements dangereux ou 2 441 où leur droit à l’éducation était en danger.
D’autres situations incluaient 431 cas de mauvais traitements physiques et 357 de mauvais traitements psychologiques, 204 crimes d’abus sexuels, 159 enfants et jeunes victimes d’abandon et 10 qui étaient exploités.
Sur le total de plus de 13 300 enfants bénéficiant d’une mesure de protection, 3 599 jeunes avaient entre 15 et 17 ans, constituant ainsi le groupe d’âge le plus concerné avec 26,9 % du total.
Parmi ces 3 599 jeunes, 1 562 sont de sexe féminin et 2 037 de sexe masculin, représentant ainsi 56,6 % du total.
Concernant les mesures précautionnaires, il est indiqué que 1 032 enfants et jeunes ont nécessité une mesure de leur faveur et que 1 037 ont été appliquées, principalement « à des enfants de sexe masculin, surtout dans la tranche d’âge de zéro à 5 ans ».
Les mesures appliquées à titre précautionnaire ont principalement eu lieu dans le milieu de vie naturel (935), contre 102 cas nécessitant un placement en institution.
Selon la législation sur la protection des enfants et des jeunes en danger, lorsque qu’un enfant ou un jeune est en danger, les CPCJ ou un tribunal doivent adopter des mesures de promotion et de protection, pouvant être dans le milieu de vie naturel (avec les parents, un autre membre de la famille, une personne de confiance, un soutien à l’autonomie de vie, ou confié à une personne sélectionnée pour adoption) ou sous forme de placement, que ce soit en famille d’accueil, en accueil résidentiel (institution), ou confié à une institution pour adoption.
À l’exception de toutes les autres, les mesures de confiance à une personne sélectionnée pour l’adoption, à une famille d’accueil ou à une institution pour adoption sont de la compétence exclusive d’un tribunal.
Quant au total des mesures de promotion et de protection, 27 703 processus concernant 27 215 enfants et jeunes ont été enregistrés, se traduisant par 31 671 mesures de promotion et de protection.
D’après la Commission Nationale de Promotion des Droits et de Protection des Enfants et des Jeunes (CNPDPCJ), responsable du rapport, « la mesure de soutien auprès des parents continue d’être la plus prévalente, représentant 83,8 % du total, avec une légère augmentation par rapport à l’année précédente de 0,4 % ».
Il est également indiqué que, sur le total des 27 215 enfants suivis, « la majorité était de nationalité portugaise et 3 442 (12,6 %) de nationalité étrangère », et que 1 953 avaient une incapacité ou un handicap, représentant 3,9 % du total.
Par ailleurs, le rapport indique qu’en 2024, les commissions de protection des enfants et des jeunes (CPCJ) ont décidé de l’ouverture ou de la réouverture de 47 712 processus de promotion et de protection, « ayant à cet effet décidé de la légitimité de leur intervention ».
Il est également mentionné que les CPCJ ont reçu 58 436 communications de situations de danger, principalement de la part des Forces de Sécurité, représentant 42 % du total des communications, suivies par les établissements d’enseignement, avec 18,5 %.
« La négligence était la catégorie la plus communiquée, avec 19 107 cas, suivie de la catégorie de la violence domestique, avec 17 295 cas », peut-on lire dans le rapport, qui signale une augmentation de 1,7 % des cas de violence domestique par rapport à 2023.
En 2024, les CPCJ ont traité un total de 89 008 processus de promotion et de protection, dont 54 707 initiés cette année-là.