Lors d’une table ronde au Congrès Rodoferroviaire Portugais, Ana Paula Vitorino, présidente de l’Autorité de la Mobilité et des Transports (AMT), a souligné qu’il n’était pas possible de « demander à un opérateur de répondre à des obligations de service public ‘vert’ lorsqu’elles ne figurent pas dans les contrats ».
« Lorsque de nouveaux appels d’offres ou des prolongations de contrats seront lancés, nous devons imposer de nouvelles exigences », a-t-elle réitéré, ajoutant qu’il est nécessaire de « se diriger vers un système plus ‘vert’ et respectueux de l’environnement ».
L’AMT réalise des inspections, mais la responsable a néanmoins indiqué que les amendes sont assez faibles, observant des disparités dans les secteurs : l’Autorité de la Concurrence « inflige des amendes millionnaires et, mis à part le secteur financier, dans les autres secteurs les amendes sont minimes ».
« Nous devons avoir des amendes telles que les opérateurs sentent qu’il vaut la peine de corriger ce qui était mauvais, car sinon ils devront payer des amendes substantielles », a-t-elle défendu, tout en précisant qu’elles ne doivent pas être « plus catholiques que le pape parce que sinon elles ne sont pas perçues et ne sont pas efficaces ».
Par ailleurs, João Jesus Caetano, président de l’Institut de la Mobilité et des Transports (IMT), a rétorqué que les sanctions de l’IMT sont supérieures, allant jusqu’à 400 000 euros, mais a également souligné que les « infractions sont un cas extrême », continuant donc à « défendre l’idée d’une logique d’alignement des intérêts ».
Il a également soutenu que le transport routier continuera d’être le « mode fondamental pour la cohésion territoriale et sociale », soulignant la nécessité de « garantir qu’il soit plus efficace sur le plan énergétique, que ce soit par la transition des véhicules ou l’optimisation de l’utilisation des infrastructures ».
José Pimenta Machado, président de l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA), a également souligné que le « secteur du transport, en particulier la route, est un grand émetteur de gaz à effet de serre », ayant dépassé le secteur de l’énergie.
João Jesus Caetano a admis que la décarbonisation est plus difficile parce que « l’héritage technologique est immense », notant que, tandis que pour la transition énergétique dans la production d’électricité « l’État fait un effort important pour financer, il n’y a pas d’effort équivalent pour soutenir les transports ».
Le président de l’APA a également souligné que, dans le domaine des changements climatiques, il est nécessaire de prendre en compte des changements tels que les inondations et les vents, observés lors des dernières tempêtes, cette « dimension devant être intégrée dans la conception des infrastructures pour se préparer aux défis du climat ».
La vice-présidente de l’Autorité Nationale de la Sécurité Routière (ANSR), Ana Tomaz, était également présente à cette table ronde. Elle a déclaré qu’il « est urgent d’intégrer la sécurité routière dans la transition et la durabilité », soulignant que tous les investissements réalisés dans de bonnes infrastructures routières et leur entretien ont déjà permis une amélioration de la sécurité.