La secrétaire générale du ministère de l’Administration interne (SGMAI) a décidé de prolonger d’un jour le délai d’inscription pour le vote anticipé des détenus et des patients hospitalisés. Cette décision visait à « accommoder toutes les demandes d’inscription qui, éventuellement, n’ont pas pu être effectuées (…), en raison des pannes d’énergie et de communication survenues au Portugal continental, qui auraient pu empêcher les citoyens de s’inscrire dans ces deux modalités de vote », a expliqué le ministère à ce moment-là.
Avec cette décision, le délai d’inscription pour le vote anticipé des électeurs détenus et des patients hospitalisés a pris fin le 29 avril.
« Nous ne pouvons pas nous empêcher d’exprimer de sérieux doutes quant à la légalité de cette prolongation, par voie administrative, d’un délai légal », souligne la Commission nationale des élections (CNE), dans un procès-verbal publié sur son site, rappelant que, selon les informations transmises par le MAI, la plateforme d’inscription était disponible tout au long de la journée du 28 avril.
La CNE avertit également qu' »un délai légal, surtout en matière de compétence législative absolue de l’Assemblée de la République (..) ne peut être élargi, prolongé ou étendu par décision administrative ».
« Seule une loi de l’Assemblée de la République pourrait le faire », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la CNE note encore que l’inscription par voie électronique « n’était pas le seul moyen disponible pour ces électeurs de demander le vote anticipé », ceux-ci disposant comme alternative de faire la demande par voie postale.
La CNE dit aussi comprendre « la préoccupation » exprimée par la SGMAI, mais souligne que cela a été fait en des termes qui suscitent « de sérieuses réserves quant à la légalité de son action ».