À New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, Nuno Sampaio a assuré que le Portugal est prêt à coopérer avec la France et l’Arabie saoudite, les coparrains de la Conférence de haut niveau qui sera organisée en juin pour promouvoir la solution de deux États (israélien et palestinien).
« Le Portugal est prêt à travailler avec les coparrains et à contribuer à la solution des Deux États, que nous soutenons pleinement comme la seule solution viable à long terme pour la paix dans la région et pour mettre fin au conflit. Il n’existe pas de plan B », a-t-il déclaré.
Pour permettre une discussion sérieuse sur la solution de Deux États, le secrétaire d’État a indiqué qu’un cessez-le-feu est nécessaire ainsi qu’une « Autorité palestinienne dûment renforcée », ce qui permettrait une plus grande contribution politique pour une solution pacifique au conflit, principalement « à travers son rôle sur le terrain en tant que facteur de stabilisation ».
Nuno Sampaio a souligné que le droit à l’autodétermination du peuple palestinien reste un « objectif commun urgent » et a estimé que la Conférence offrira « une fenêtre d’opportunité précieuse qui mérite tout l’engagement pour son succès ».
Une vision différente a été exposée par les diplomates israéliens et américains, qui ont exprimé leur scepticisme envers l’événement prévu par la France et l’Arabie saoudite aux Nations Unies.
Le représentant permanent adjoint d’Israël à l’ONU, Jonathan Miller, a affirmé que la conférence en question est « vouée à l’échec », plaidant qu’elle est « irréaliste et peut causer plus de mal que de bien, car elle génère des attentes inutiles ».
Pour sa part, l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Dorothy Shea, a déclaré que Washington « fera sa part pour aider à forger une nouvelle réalité aux côtés d’Israël et des partenaires arabes », mais a souligné que « les réunions ou conférences internationales ne changeront pas la réalité » selon laquelle « l’avenir doit commencer dans une Gaza sans le Hamas ».
Lors de la même réunion, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté les États membres de l’ONU à agir lors de la Conférence de haut niveau prévue pour juin.
« Mon appel aux États membres est clair et urgent : Prenez des mesures irréversibles pour mettre en œuvre une solution à deux États. Ne laissez pas les extrémistes de part et d’autre saper ce qui reste du processus de paix », a-t-il demandé.
Guterres a encouragé la communauté internationale à aller « au-delà des déclarations » et à « penser de manière créative » à propos de mesures concrètes de soutien à une solution viable de deux États « avant qu’il ne soit trop tard ».
« Montrez du courage politique et exercez la volonté politique pour résoudre cette question centrale pour la paix des Palestiniens, des Israéliens, de la région et de l’humanité », a conclu le dirigeant de l’ONU.
Toujours dans son intervention devant le Conseil de sécurité, le secrétaire d’État des Affaires étrangères et de la Coopération du Portugal a également abordé la situation en Syrie et au Liban, soutenant que tant le peuple libanais que le peuple syrien « méritent la paix et le respect total de l’intégrité territoriale, de l’unité et de la souveraineté de leurs pays ».
« Au Liban, nous devons continuer à soutenir le nouveau gouvernement dans son objectif de renforcer les institutions étatiques. (…) En ce qui concerne la Syrie, nous soulignons l’importance d’une transition politique pacifique et inclusive, protégeant tous les Syriens, indépendamment de l’ethnie ou de l’origine religieuse, (…), et libre de toute ingérence étrangère nuisible », a-t-il affirmé.