Salaire minimum de 1.600€ ? La CGTP parle d’un « acte désespéré » de Montenegro.

Salaire minimum de 1.600€ ? La CGTP parle d'un "acte désespéré" de Montenegro.

Ce samedi, à Porto, le Premier ministre et président du PSD, Luís Montenegro, a relevé les objectifs salariaux pour le pays, affirmant qu’il souhaite que le salaire minimum atteigne « 1.500 ou 1.600 euros » et le salaire moyen « 2.500, 2.800 ou 3.000 euros », révisant les chiffres mentionnés vendredi lorsqu’il avait suggéré de profiter du changement des lois du travail pour porter le salaire minimum à 1.500 euros et le salaire moyen à 2.000 ou 2.500 euros.

Pour la centrale syndicale CGTP, les déclarations de Montenegro et la révision des objectifs salariaux en deux jours consécutifs sont « un acte désespéré » lié à l' »adhésion croissante à la grève générale du 11 décembre » et encore « une insulte » à des millions de personnes travaillant pour un salaire inférieur à 1 000 euros bruts (avant impôts).

« Le jeu de mots et de chiffres fait par le Premier ministre est une insulte aux plus de 2,5 millions de travailleurs qui ont un salaire de base brut mensuel inférieur à 1 000 euros, à une sur cinq enfants qui sont pauvres parce que les revenus de leurs parents ne suffisent pas », affirme la CGTP.

La centrale syndicale considère également les déclarations « une insulte » pour « les 1,3 million de travailleurs qui ont un emploi précaire ou les 1,9 million de travailleurs qui travaillent les samedis, dimanches ou jours fériés, le soir ou la nuit, auxquels il manque du temps et de meilleures conditions pour vivre ».

La CGTP réitère que le projet de loi sur le travail que le gouvernement souhaite mettre en œuvre est « construit dans la perspective et au service des intérêts de l’employeur ».

Pour la centrale syndicale, la modification des lois facilite les licenciements, accroît la précarité (en allongeant la durée des contrats et en réduisant la présomption de relation de travail), dérégule encore plus les horaires de travail (notamment par le retour de la banque individuelle d’heures) et individualise la relation de travail (notamment en fragilisant la négociation collective, les accords entre syndicats et entreprises qui définissent les conditions de travail telles que salaires, horaires, etc.).

En outre, selon elle, le droit de grève est restreint par l’élargissement du champ des services minimums et l’exercice de la liberté syndicale est conditionné.

La CGTP souhaite que le gouvernement « retire cette proposition de paquet législatif » de la discussion, considérant qu’il s’agit « d’une véritable attaque contre les droits des travailleurs », et estime que la discussion devrait avoir lieu en vue « d’améliorer les conditions de vie et de travail », a déclaré le secrétaire général, Tiago Oliveira, lors d’une interview avec Lusa.

La CGTP et l’UGT ont appelé à une grève générale pour le 11 décembre, en réponse à l’avant-projet de loi sur la réforme de la législation du travail, lors de la première paralysie réunissant les deux centrales syndicales depuis juin 2013, époque où le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.

Montenegro quer salário mínimo

Montenegro veut un salaire minimum « à 1.600 euros » (et moyen à 3 000)

Le Premier ministre et président du PSD, Luís Montenegro, a aujourd’hui augmenté les objectifs salariaux pour le pays, évoquant désormais un salaire minimum de 1.600 euros et moyen de 3.000 euros, un jour après avoir mentionné des chiffres inférieurs.

Lusa | 19:28 – 06/12/2025