À l’occasion de la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence Contre les Femmes, l’Ordre des Psychologues souligne que la violence psychologique est plus fréquente que la violence physique et précise : « ce n’est pas une forme mineure ou plus légère de violence ».
Cette entité explique que la violence psychologique comprend un ensemble d’actes verbaux ou non-verbaux, isolés ou répétés, utilisés intentionnellement pour causer des dommages et des souffrances émotionnelles, et rappelle qu' »il n’est pas nécessaire que la violence physique soit présente » pour qu’une relation soit violente ou abusive.
Un des documents publiés aujourd’hui est une ‘checklist’ de signes indiquant si une personne est victime de violence, et un autre est un ensemble de questions et réponses sur la violence émotionnelle et psychologique.
Elle rappelle que l’élément commun aux différents comportements de violence psychologique « est la tentative de diminuer et de contrôler l’autre », que ce soit par l’humiliation, la peur, la manipulation ou l’isolement.
Elle reconnaît qu’il peut être difficile de détecter et de reconnaître les signes de violence psychologique, qui survient souvent uniquement lorsque l’agresseur et la victime sont seuls, et conseille : « Il est important de ne pas tomber dans le piège de penser ‘ce n’est pas si grave’ et de minimiser le comportement de l’agresseur ».
« Il n’est pas rare que la victime elle-même cherche à justifier et excuser le comportement de l’agresseur, en s’attribuant (à ses propres caractéristiques et comportements) la responsabilité des actes violents dont elle est la cible ou en justifiant les comportements par des facteurs externes à l’agresseur (par exemple, consommation d’alcool ou problèmes professionnels) », explique l’Ordre.
Elle ajoute que les victimes de violence psychologique « peuvent ne pas avoir un seul bleu », car « leurs ‘blessures’ sont invisibles et tout aussi douloureuses », affectant négativement le bien-être et la santé psychologique, et avertit que les victimes peuvent développer, à moyen et long terme, des troubles anxieux, dépressifs, alimentaires, des comportements auto-destructeurs ou faire une tentative de suicide.
L’Ordre des Psychologues conseille également à ceux qui se trouvent dans une situation de violence psychologique d’appeler le 112 ou la ligne de conseil psychologique du SNS 24 (808 24 24 24, option 4).
Les documents publiés aujourd’hui sont disponibles sur le site de l’Ordre des Psychologues.
