L’OCDE prévoit une accélération du PIB au Portugal à 2,2 % en 2026.

L'OCDE prévoit une accélération du PIB au Portugal à 2,2 % en 2026.

 

Les projections font partie du rapport Perspectives Économiques, publié aujourd’hui à Paris par l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), dans lequel l’institution pointe également un ralentissement de l’économie mondiale et de la zone euro.

Dans le cas du Portugal, « la croissance soutenue des salaires et un emploi robuste augmenteront la consommation, d’autant plus que l’inflation et les coûts du service de la dette devraient rester modérés », tandis que les réductions de l’IRS et la croissance des salaires « soutiendront les revenus des ménages tout en ralentissant la baisse de l’inflation ».

« Une nouvelle baisse du taux d’épargne des ménages et une évolution salariale plus forte que prévu pourraient renforcer la consommation, mais également alimenter l’inflation. Des dépenses publiques supérieures aux prévisions, notamment en Défense, pourraient également accroître la demande intérieure », avertit l’OCDE.

En revanche, bien que l’organisation prévoie une accélération de l’activité économique en 2026, elle souligne que « la réduction des décaissements de financement du Plan de Récupération et de Résilience (PRR) et la forte incertitude pourraient peser sur l’investissement, impliquant une croissance [moins forte que celle maintenant projetée] et une inflation moindre ».

Les fonds européens « stimuleront temporairement l’investissement, mais le ralentissement de la demande extérieure pèsera sur les exportations », explique-t-elle.

Le marché du travail, la hausse du salaire minimum et la réduction de l’IRS, dit-elle, « devraient soutenir la consommation privée ». En parallèle, elle explique que l’augmentation des paiements du PRR aidera l’économie en contribuant à « un investissement public plus important en 2026 ».

« La croissance des exportations restera modérée, reflétant la faible demande extérieure dans un contexte d’augmentation des tarifs des États-Unis d’Amérique et d’une forte incertitude. Comme la demande de main-d’œuvre reste forte, l’inflation ne se modérera que lentement pour atteindre 2,0 % en 2027 », anticipe l’OCDE.

Concernant la politique budgétaire portugaise, l’institution dirigée par Mathias Cormann indique qu’elle continuera d’être « expansionniste en 2026 et deviendra contractionniste en 2027, reflétant principalement la fin de la mise en œuvre du RRP en 2026 ».

« La prudence budgétaire et les réformes structurelles sont essentielles pour soutenir la croissance et maintenir la dette publique sur une trajectoire de déclin stable », estime l’organisation, considérant que, « à moyen terme, contenir les pressions des dépenses liées au vieillissement et réduire les dépenses fiscales inefficaces créerait un espace pour les investissements publics nécessaires pour accroître la productivité ».

Dans le même rapport, l’OCDE prévoit que la croissance du PIB mondial passe de 3,2 % en 2025 à 2,9 % en 2026, avec l’activité économique confrontée à des « perspectives fragiles », suivie d’une « légère reprise » à 3,1 % en 2027.

La croissance de la zone euro « devrait légèrement ralentir, passant de 1,3 % en 2025 à 1,2 % en 2026, avant d’augmenter à 1,4 % en 2027, l’augmentation des frictions commerciales étant compensée par l’amélioration des conditions financières, les dépenses en capital continues des fonds du Mécanisme de Récupération et de Résilience, et la résilience des marchés du travail », indique l’OCDE.