Selon l’Institut National de l’Urgence Médicale (INEM), dans un communiqué publié aujourd’hui, l’hélicoptère exploité par Gulf Med Aviation Services (GMAS) est inopérationnel « en raison d’une panne technique identifiée par l’opérateur ».
« Malgré l’indisponibilité de l’hélicoptère, l’équipe médicale de l’INEM affectée à cette base reste pleinement opérationnelle, assurant la continuité de la réponse clinique différenciée par un véhicule médical d’urgence et de réanimation (VMER) », garantit l’institut.
L’INEM précise que l’hélicoptère en question est récent et est toujours sous la garantie du fabricant, « étant le seul responsable de l’intervention et des réparations nécessaires ».
L’INEM, qui « suit en permanence la situation », a exigé de GMAS « l’adoption immédiate de toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’opérabilité dans les plus brefs délais ».
GMAS, dans un communiqué, confirme la situation, indiquant qu’elle « est due à un problème technique inattendu sur l’aéronef, empêchant son utilisation ».
L’entreprise assure que l’aéronef, un Airbus H145, avait moins de cent heures de vol au moment de son entrée en service, expliquant que la résolution du problème technique « ne peut être effectuée que par le fabricant, l’appareil étant toujours sous garantie ».
Déplorant toute la situation, qu’elle affirme être « au-delà de sa capacité d’intervention », GMAS déclare « déployer tous les efforts possibles pour s’assurer que le fabricant intervient dans les plus brefs délais ».
L’hélicoptère d’urgence médicale de Loulé est l’un des quatre qui ont commencé à fonctionner pleinement le 1er novembre, quotidiennement pour des périodes de 24 heures, après un retard de quatre mois.
Outre l’aéronef de Loulé, le nouveau contrat d’hélitransport d’urgence, adjugé à la société maltaise GMAS, prévoit depuis ce jour des hélicoptères d’urgence sur les bases de Macedo de Cavaleiros, Viseu et Évora, assurant une couverture aérienne 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Le contrat a été attribué à GMAS à la fin du mois de mars, mais ce n’est qu’en octobre que le service a commencé à être assuré 24 heures sur 24, bien que partiellement avec les aéronefs de Macedo de Cavaleiros, Évora et Loulé.
Dans le communiqué publié aujourd’hui, l’INEM indique qu’il va « appliquer les pénalités prévues contractuellement et continuera à surveiller le respect du contrat et à travailler avec l’opérateur pour garantir que la capacité aérienne d’urgence est pleinement rétablie, assurant, en toutes circonstances, la réponse nécessaire aux citoyens ».
Le concours public international qui a attribué le service à l’entreprise maltaise GMAS pour environ 77 millions d’euros prévoyait le début de l’opération des quatre hélicoptères le 1er juillet, ce qui n’a pas eu lieu.
Face à cela, l’INEM a opté pour un ajustement direct avec la même entreprise pour éviter une interruption du transport des patients en situation d’urgence médicale, mais la Cour des comptes a refusé l’aval à ce contrat.
GMAS a admis envisager une action contre l’État portugais, contestant les accusations de la Cour des comptes, qui a estimé que l’entreprise avait agi de mauvaise foi dans le processus avec l’INEM.
Le concours public international a été lancé en novembre 2024, et l’adjudication à GMAS a été annoncée en mars, prévoyant l’exploitation de quatre hélicoptères sur les bases de l’INEM de Macedo de Cavaleiros, Viseu, Évora et Loulé jusqu’en 2030.
Le transport aérien d’urgence médicale était assuré par l’entreprise maltaise dans le cadre d’une opération complétée par l’Armée de l’air portugaise, à laquelle l’INEM a dû recourir en juillet pour pallier le manque d’appareils.
Les nouveaux hélicoptères d’urgence médicale permettent la « réalisation de missions de transport inter-hospitalier de nouveau-nés avec sécurité et stabilité clinique », puisqu’ils ont la capacité de transporter des incubateurs.