L’appel a été approuvé aujourd’hui, à l’unanimité, lors de la réunion élargie du district, qui a réuni le secrétariat du district, les représentants communaux des TSD dans les commissions politiques communales du PSD, le président de l’assemblée et les présidents des sections du travail, ajoute le communiqué de presse.
Le district estime que la réalisation de la grève générale est « disproportionnée et inopportune », arguant que le projet de réforme du travail : Travail XXI, est en phase de discussion et de négociation avec les partenaires sociaux.
Critiques de la position de la CGTP, « qui dès le premier moment a refusé de négocier et de dialoguer », les TSD de Porto louent l’UGT, qui « a maintenu son attitude participative lors des diverses réunions programmées à cet effet, en maintenant également le Gouvernement dans la méthodologie convenue ».
« Nous savons que la CGTP est un bras armé du PCP, tandis que l’UGT, avec la majorité des dirigeants de tendance socialiste et la minorité de tendance social-démocrate [dont font partie les TSD], a toujours su veiller à la valeur supérieure du dialogue et de la paix sociale, en signant des accords importants, que ce soit sous des gouvernements plus à gauche ou plus à droite. Nous appelons à ce que l’UGT ne modifie pas cette position, pour le bien de l’union du monde syndical », poursuit le communiqué.
Les sociaux-démocrates « louent l’attitude » du Gouvernement, car « il a fait tout son possible pour améliorer la vie des travailleurs, des entreprises et des familles portugaises, à travers une politique de revenus qui valorise le travail et l’épargne, le mérite et la justice sociale ».
Le district des TSD souligne que « le revenu moyen des travailleurs portugais en 2024 a augmenté de 6,7 %, la valeur la plus élevée des pays de l’OCDE [Organisation de Coopération et de Développement Économiques] », soulignant qu’il s’agit de « la plus forte augmentation en 16 ans et qu’elle est due à l’augmentation des salaires et à la baisse des impôts ».
L’organisation souligne également que « en 2026, les Portugais auront la quatrième réduction de l’IRS en trois ans » et que le Salaire Minimum National « augmente au-delà des prévisions : à 920 euros dès l’année prochaine avec l’engagement de 1.100 euros d’ici la fin de la législature », ainsi que le « Gouvernement anticipe également de trois ans l’objectif pour le salaire moyen : 1.890 euros en 2028 ».
« À ce jour, 20 carrières spéciales ont été valorisées (26 accords célébrés avec des syndicats). Le pays vit une situation de quasi plein emploi, avec un taux de chômage à des niveaux historiquement bas, en dessous de 6 %. Le bon climat économique nous conduit à prévoir que le PIB devrait croître de 2,3 %, c’est la cinquième année consécutive que le pays croît au-dessus de la Zone Euro et de l’UE [Union Européenne] », poursuit le communiqué de presse.
Pour les TSD, c’est « dans ce contexte que le pays doit avoir l’ambition de réaliser une adéquation du code du travail aux nouveaux temps, en abandonnant des modèles archaïques et à forte conflictualité de travail ».
La grève générale a été annoncée samedi par le secrétaire général de la CGTP, Tiago Oliveira, à la fin de la marche nationale contre le paquet de travail, qui a conduit des milliers de travailleurs à descendre l’Avenida da Liberdade, à Lisbonne, pour protester contre les modifications proposées par le Gouvernement de Luís Montenegro.
Après l’annonce de la grève, les manifestants ont montré leur soutien à la paralysie de 24 heures en chantant « l’attaque est brutale, allons à la grève générale ».
Jeudi, l’UGT a approuvé à l’unanimité la décision d’avancer en convergence avec la CGTP, incluant ainsi le vote favorable des Travailleurs Social-Démocrates (TSD).
Celle-ci sera la première paralysie à réunir les deux centrales syndicales, depuis juin 2013, époque où le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.
