« Dans notre loi organique, il est prévu, il est normé, il est de droit que l’État dispose d’une ligne de crédit de la Banque du Mozambique équivalente jusqu’à 10% des recettes des deux années précédentes. Donc, c’est là », a déclaré le gouverneur, commentant une nouvelle publiée aujourd’hui par Lusa.
« Certains [années l’État] l’utilisent, d’autres années non. Donc, ces valeurs dont ils parlent sont incluses dans cette rubrique. C’est cela. Mais c’est prévu, c’est dans la loi organique de la banque », a-t-il ajouté.
Le gouvernement mozambicain a eu recours jusqu’en septembre à 29 100 millions de meticais (391,6 millions d’euros) empruntés à la Banque du Mozambique pour financer le déficit de trésorerie, selon des données du Ministère des Finances.
Cette information figure dans le dernier rapport d’exécution budgétaire, qui indique que 107 prêts à court terme ont été mobilisés, en plus de 27 922,3 millions de meticais (375,8 millions d’euros) d’émissions en Bons du Trésor, ainsi que 29 100 millions de meticais « pour le financement du déficit de Trésorerie », dans le cadre de l’article 18 de la Loi Organique de la Banque Centrale.
Il s’agit de la nécessité de couvrir le déficit de financement du Budget de l’État, principalement garanti par l’émission de dette, avec des Bons et Obligations du Trésor.
La Loi Organique de la Banque du Mozambique stipule que l’institution est « le banquier de l’État, à l’intérieur et à l’extérieur du pays ». Son article 18 prévoit la possibilité de « concessionner à l’État, chaque année, un crédit sans intérêts sous forme de compte courant, en monnaie nationale, jusqu’à un montant de 10% des recettes ordinaires du Budget Général de l’État perçues lors de l’avant-dernier exercice ».
« Les retraits de l’État sur le même compte seront effectués uniquement en représentation des recettes budgétaires de l’exercice respectif et le crédit devra être liquidé jusqu’au dernier jour de l’année économique pendant laquelle il a été ouvert et, s’il ne l’est pas, le solde portera des intérêts au taux de réescompte de la Banque », lit-on au numéro deux du même article.
Le gouvernement mozambicain prévoit en 2026 le déficit budgétaire le plus bas de plusieurs années, en termes nominaux, tombant à 113 664 millions de meticais (1 536 millions d’euros), équivalent à 6,9% du Produit Intérieur Brut (PIB).
Selon le cadre fiscal prévu dans la proposition du Plan Économique et Social et Budget de l’État (PESOE) pour 2026, approuvé par le gouvernement, en discussion au parlement, cette prévision se compare au déficit de 126 878 millions de meticais (1 714 millions d’euros) prévu pour cette année, équivalent à 8,2% du PIB.
En 2024, le déficit était de 10,9% du PIB, soit 157 987 millions de meticais (2 135 millions d’euros), et en 2023 de 145 535 millions de meticais (1 967 millions d’euros), avec un poids de 10,9% du PIB.
Le gouvernement mozambicain prévoit une croissance économique de 3,2% en 2026, selon la proposition budgétaire, portant le PIB à 1,665 billion de meticais (22,5 milliards d’euros), ce qui suit les 2,9% prévus pour cette année et les 2,2% enregistrés en 2024, en raison des conséquences de l’agitation post-électorale, après octobre passé, et des 5% en 2023.
Pour cette année, le gouvernement prévoit un PIB nominal de 1,544 billion de meticais (20,8 milliards d’euros), alors qu’en 2024, il était de 1,453 billion de meticais (19,6 milliards d’euros).
