L’AM de Lisbonne approuve que l’EMEL contrôle le respect du Code de la route.

L'AM de Lisbonne approuve que l'EMEL contrôle le respect du Code de la route.
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La proposition de déléguer à l’EMEL les compétences de surveillance du Code de la route, ainsi que du Règlement de signalisation routière, des autres législations routières et des réglementations municipales relatives à la circulation des véhicules, a été approuvée par l’assemblée municipale de Lisbonne sous la direction du PSD/CDS-PP.

 

La proposition a reçu des votes contre du PEV, du PCP, de l’IL et de Chega, une abstention du PAN, et des votes favorables du BE, de Livre, du député non inscrit Miguel Graça (élu par la coalition PS/Livre), du PS, du PSD, du CDS-PP, du PPM et de Jorge Nuno Sá (élu de l’ancien Aliança).

Avec l’approbation de cette proposition, à partir de mardi, 1er avril, l’EMEL verra ses compétences renforcées, avec la capacité de surveiller le respect du Code de la route par tous les véhicules circulant dans la ville de Lisbonne. Jusqu’à présent, son action se limitait au stationnement.

Une source officielle de la mairie a indiqué à Lusa que l’EMEL aura la capacité de dresser des contraventions, conformément au modèle en vigueur.

En parallèle de l’élargissement des compétences attribuées à l’EMEL, une unité de surveillance spécialement dédiée aux ‘tuk-tuk’ et TVDE (transport individuel et rémunéré de passagers en véhicules non identifiables via plateforme électronique) sera créée, a informé la municipalité, précisant que cette nouvelle brigade de l’EMEL, composée de 61 agents, commencera ses fonctions mardi, jour où entrera en vigueur l’interdiction de circulation des ‘tuk-tuk’ dans 337 rues de sept paroisses de la capitale.

Selon la mairie de Lisbonne, l’EMEL dispose d’un total de 280 agents, qui seront habilités à faire respecter le Code de la route.

Mettant l’accent sur la surveillance du respect des règles relatives aux véhicules de loisirs touristiques non lourds, connus sous le nom de ‘tuk-tuk’, la mairie indique que les agents de l’EMEL renforceront l’activité de la Police municipale et surveilleront l’utilisation de l’espace public par les ‘tuk-tuk’ dans les rues de Lisbonne, « tant en ce qui concerne l’arrêt et le stationnement qu’à l’interdiction de circulation sur 337 artères de la ville, comme décrété par l’exécutif », et qui entrera en vigueur le 1er avril.

« Outre la surveillance du respect du Code de la route et des nouvelles règles qui entreront en vigueur le 1er avril, l’EMEL supervisera également le respect du nouveau règlement devant entrer en vigueur d’ici l’été et qui devrait attribuer 400 vignettes aux conducteurs de ‘tuk-tuk’, qui pourront stationner dans les 251 places dédiées à ces véhicules », a avancé la municipalité.

Contre la proposition, le député Bruno Mascarenhas, de Chega, a estimé que, « d’une certaine façon, l’EMEL va rivaliser avec les attributions de la Police municipale », anticipant que cela « créerait d’innombrables problèmes, y compris des conflits avec les autorités policières », et a défendu que l’entreprise devrait se « consacrer exclusivement à la surveillance du stationnement », bien qu’il soit d’accord avec la nécessité de renforcer le contrôle de l’activité de TVDE et des ‘tuk-tuk’.

Fernando Correia, du PCP, a exprimé « les plus grands doutes » sur la capacité de l’EMEL à exercer ces nouvelles compétences de surveillance de la circulation et du stationnement des ‘tuk-tuk’ dans les zones interdites à ces véhicules dans le centre historique de la ville, affirmant la nécessité d’un règlement municipal.

Rodrigo Mello Gonçalves, de l’IL, a défendu que le renforcement de la surveillance doit être assuré par des éléments de la Police municipale et de la PSP, qui doivent être demandés au gouvernement, et a exprimé « étonnement et étrangeté » quant à l’embauche d’environ 30 travailleurs pour l’EMEL, cela n’étant pas prévu dans le plan et le budget annuel de l’entreprise.

Bien qu’ayant voté en faveur, le PS a posé des questions sur l’augmentation des responsabilités des agents de l’EMEL, y compris si cela a eu l’accord de la Police municipale, s’il y aura une formation pour les travailleurs, si la surveillance inclura les 24 paroisses de la ville et si un horaire précis d’activité est prévu. Le socialiste Luís Coelho a souligné que « la mobilité de la ville doit être repensée » et qu’il manque un règlement municipal, critiquant « des mesures éparses à l’efficacité douteuse ».

Américo Vitorino, du PSD, a souligné que l’EMEL a « plus de 30 ans d’activité », tandis que Martim Borges de Freitas, du CDS-PP, a affirmé que la proposition a un « impact réel » sur la ville, pour protéger la mobilité urbaine, la qualité de vie et la sécurité dans les quartiers de Lisbonne, soulignant que « éviter le chaos et faire respecter le civisme est toujours une bonne option ».