La réunion entre Ana Paula Martins et les représentants de la nouvelle association des médecins sans lien contractuel avec le Service National de Santé (SNS) est prévue à 10h30 à Lisbonne.
Les médecins, également connus sous le nom de «tarefeiros», ont formellement créé une association qui, au début de ce mois, a annoncé son intention de se réunir avec le Ministère de la Santé pour comprendre les modifications que le gouvernement a approuvées pour réglementer le régime de prestation de services au SNS.
« Nous avons demandé au Ministère de la Santé une réunion pour évaluer le décret-loi, pour discuter de la situation, dans le but de comprendre les mesures qu’il souhaite mettre en œuvre et de donner notre vision du terrain, sur la possibilité ou non de leur applicabilité », a indiqué le mouvement à l’époque.
Il s’agit de la réglementation du travail médical en prestation de services approuvée par l’exécutif à la fin du mois d’octobre, qui vise à discipliner les montants versés à ces professionnels de la santé et prévoit un régime d’incompatibilités.
Avec cette nouvelle réglementation, le gouvernement souhaite réduire les différences de rémunération entre les médecins ayant un contrat avec le SNS et ceux travaillant comme prestataires de services, dont la plupart sont embauchés à la tâche par les hôpitaux pour assurer les urgences.
Entre janvier et août 2025, le SNS a dépensé 162 millions d’euros pour les médecins «tarefeiros», ce qui représente une augmentation de 25,7 millions (19%) par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données de l’Administration Centrale du Système de Santé (ACSS).
Les médecins absorbent la plus grande partie des dépenses du SNS en prestations de services, qui ont totalisé 174,7 millions d’euros en huit mois.
Un groupe d’environ mille médecins rassemblés sur le réseau social WhatsApp a envisagé une possible interruption des urgences lorsque le décret du gouvernement serait publié, mais l’association récemment créée a pour l’instant rejeté cette initiative.
« Il a longtemps été décidé, comme c’est normal, que toute évaluation des mesures inscrites dans le supposé nouveau décret-loi ne se ferait qu’après la connaissance effective du décret-loi », a-t-elle indiqué.
L’Ordre des Médecins souhaite se réunir dès la semaine prochaine avec les médecins «tarefeiros» pour entendre leurs revendications et perspectives, a annoncé le président mercredi.
