La ministre de l’Administration interne a ordonné, ce mardi, l’ouverture de onze enquêtes disciplinaires, menées par l’Inspection générale de l’administration interne (IGAI), concernant les dix militaires de la GNR et l’agent de la PSP mis en examen » dans le cadre de l’opération « Safra Justa », a déclaré le ministère dirigé par Maria Lúcia Amaral à Lusa.
Selon le Ministère de l’Administration interne (MAI), l’IGAI a demandé au ministère public l’envoi des éléments contenus dans le dossier d’enquête criminelle, en cours au Département central d’enquête et d’action pénale « DCIAP » pour examen, qui seront, « par la suite, analysés par l’IGAI, afin d’évaluer la nécessité d’appliquer d’éventuelles mesures conservatoires ».
La police judiciaire a arrêté il y a une semaine 17 personnes, dont 10 étaient des militaires de la GNR et un agent de la PSP, pour suspicion d’exploitation d’immigrants dans l’Alentejo dans le cadre de l’opération « Safra Justa ».
Sur les 17 personnes arrêtées, trois, toutes civiles, ont été placées en détention préventive, les 10 de la GNR et un agent de la PSP sous régime de déclaration de résidence obligatoire (TIR) et les trois autres civils ont été obligés de se présenter périodiquement et interdits de contacter les victimes et les autres inculpés, ainsi que de quitter le pays.
Le tribunal a justifié la mise en liberté des 10 militaires de la GNR et d’un agent de la PSP en estimant que « les écoutes téléphoniques qui n’ont pas été transcrites par le ministère public ne peuvent être utilisées pour motiver les mesures coercitives ».
Une source de la GNR a indiqué à Lusa que les 10 militaires de la GNR ont repris leur service aujourd’hui, ayant été assignés aux postes où ils sont affectés.
Selon la même source, la GNR attend l’application des mesures dans le cadre des enquêtes disciplinaires.
L’agent de la PSP est en congé maladie depuis septembre 2024.
L’organisation criminelle démantelée la semaine dernière lors de l’opération « Safra Justa » de la PJ contrôlait environ 500 travailleurs étrangers dans l’Alentejo, mais tous ne sont pas considérés comme victimes de trafic, selon une source policière.
Concernant les six civils, la source policière précise que quatre sont portugais et deux sont étrangers, « tous membres de l’organisation criminelle ».
Les deux étrangers, originaires d’Asie du Sud, « recrutaient les victimes de la même origine et finissaient par les contraindre et les menacer également ».
Parmi les Portugais, se trouve, selon la source, « le chef » du réseau, les autres étant « ses adjoints ».
