« Cette décentralisation aurait dû être mieux négociée au départ, pour que nous disposions des ressources nécessaires. Actuellement, nous défendons qu’il y ait un réel engagement de la part du gouvernement pour évaluer les coûts effectifs et réels des compétences que nous possédons, afin d’atteindre des montants différents », a-t-il souligné.
Dans une interview accordée à l’agence Lusa à la veille du congrès électif de l’ANMP, prévu les 13 et 14 à Viana do Castelo, le maire a défendu que les montants devraient être immédiatement actualisés après cette évaluation.
« Ces dernières années, nous avons assisté à une augmentation du coût de la vie et de la plupart des produits, biens et services dans divers domaines. C’est pourquoi cette évaluation doit être faite maintenant », a-t-il déclaré.
Selon Pedro Pimpão, qui est également président de la municipalité de Pombal et qui quitte maintenant la direction des Élus Sociaux-Démocrates, le fonds de financement de la décentralisation existant « doit être renforcé ».
« Il existe la possibilité, établie par la loi, d’avoir une commission de suivi de la décentralisation, que nous défendons qu’elle doit être réactivée et doit également nous aider dans ce processus de mise à jour, notamment des valeurs attribuées à cette décentralisation », a-t-il ajouté.
Le candidat souhaite également voir concrétisé l’Observatoire du Pouvoir Local, « un projet très intéressant », dont on parle depuis quelque temps.
« L’idée est d’avoir une plateforme numérique, avec des données au niveau national, qui soit alimentée automatiquement et qui nous aide à surveiller le processus de décentralisation des compétences, avec des informations mises à jour des différents municipalités. Je crois que cela nous aidera également dans le suivi de ces défis liés à la décentralisation », a-t-il précisé.
Pedro Pimpão ne doute pas que le processus de délégation de compétences avec lequel les municipalités ont accepté « à 300% » est très important pour le pays, car, par leur proximité avec les populations, « ils le font mieux et de manière plus efficace que l’administration centrale, dans la grande majorité des cas, notamment dans l’éducation, la santé et l’action sociale ».
« Dans le domaine de la santé, il y a des engagements à approfondir et consolider dans la décentralisation, notamment le rapport dans l’attribution de véhicules par les centres de santé », a-t-il indiqué.
Son expérience en tant qu’élu (il a été élu pour un second mandat à la municipalité de Pombal) lui dit que « les soins à domicile sont l’avenir » et qu’il est nécessaire « d’apporter la santé au domicile des gens ».
« Nous parlons d’investissements très significatifs : il y a cet engagement d’avancer avec le programme national de soutien à l’achat de véhicules électriques, précisément pour les équipes professionnelles de santé à domicile, ainsi qu’avec le programme national de réparation et de réhabilitation des centres de santé », a-t-il mentionné.
En ce qui concerne l’éducation, il a rappelé que l’engagement du gouvernement est d’avancer avec le financement intégral de 1.700 millions d’euros pour la réhabilitation de 526 écoles de premier et deuxième cycles et secondaires d’ici 2033, cependant, l’appel à projets en cours ne concerne que les écoles de priorité 2.
« Nous défendons que cet appel devrait être élargi aux écoles de priorité 3 et aux écoles qui ont, entre-temps, été ajoutées à cet engagement. Certaines d’entre elles sont des travaux déjà sur le terrain, avec une certaine maturité, et qui pourraient être intégrées dans cet appel », a-t-il expliqué.
Le social-démocrate a également mis en garde contre le fait que l’appel indique que les candidatures doivent être faites d’ici août 2026, « ce qui retardera de beaucoup la construction des propres ouvrages ».
« Nous voulons que le gouvernement puisse échelonner jusqu’en décembre, jusqu’en mars, jusqu’en juin et jusqu’en août. Si nous faisons ces divisions, cela signifie que les candidatures les plus matures auront de meilleures conditions pour avancer sur le terrain », a-t-il défendu.
En obtenant le plus grand nombre de présidences de mairies lors des élections municipales d’octobre, le PSD a également remporté la présidence de l’ANMP, dirigée lors du mandat qui se termine maintenant par la socialiste Luísa Salgueiro, maire de Matosinhos.
