«Nous finalisons la mise en service du radar LIDAR pour permettre ces vols même avec des vents croisés», a déclaré le ministre lors d’une audition à l’Assemblée de la République, dans le cadre de l’examen, en spécialité, de la proposition de budget de l’État pour 2026.
«Il est installé et sera en fonctionnement à partir du 10», a-t-il ajouté, en réponse aux questions du député Filipe Sousa, du JPP.
Il s’agit du MADeira Winds (MAD Winds), composé d’un radar bande X, d’un système LIDAR et d’un système de traitement qui analyse les données météorologiques avec une haute précision. Ce système permettra une meilleure connaissance de la situation à l’aéroport international de Madère dans un délai plus court et efficace, offrant un support essentiel aux décisions opérationnelles pendant les phases les plus critiques du vol, notamment l’approche, l’atterrissage et le décollage.
L’opération à l’aéroport international de Madère, situé dans la commune de Santa Cruz, dans la partie est de l’île, est fréquemment affectée par les conditions de vent.
Le MAD Winds — présenté en décembre 2024 et évalué à 3,5 millions d’euros — aura une période de test de un an, durant laquelle il sera évalué et soumis à des ajustements pour optimiser son fonctionnement en fonction des caractéristiques de l’aéroport de Madère, le seul au monde où les limites de vent sont obligatoires — 15 nœuds — bien qu’elles aient été imposées en 1964 et définies sur la base d’études utilisant un avion DC3 de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la piste mesurait 1 600 mètres, alors qu’elle mesure actuellement 2 781.
Selon la NAV Portugal, environ 80 % des divergences de vols causées actuellement par le vent ne dépassent que de trois nœuds les limites imposées, de sorte que le nouveau système est un «outil crucial» pour une évaluation plus précise et potentiellement plus favorable à l’opération.
Le député Filipe Sousa a réclamé des liaisons maritimes et aériennes régulières et accessibles entre l’archipel et le continent, et que l’aéroport de Porto Santo soit doté des conditions qui en fassent une «alternative sûre et efficace» à celui de Madère, en cas de mauvais temps ou d’urgence.
«Nous exigeons à l’ANA [Aéroports du Portugal] l’investissement dans le terminal de Porto Santo, qui est nécessaire», a répondu le ministre.
La région autonome dispose actuellement de deux aéroports, l’un sur l’île de Madère et l’autre sur l’île de Porto Santo.
